“In Which a Wake is Held”—the Life and Death of Vertigo

Auteurs

Mots-clés :

DC, Vertigo Comics, Histoire culturelle, Karen Berger, Bande dessinée

Résumé

Bien que Vertigo soit un label éditorial bien connu de la critique, les discussions relatives à son histoire et son impact sur l’industrie de la bande dessinée états-unienne se concentrent souvent sur les premières années de son existence, tant parmi les fans que parmi les universitaires. En résulte une situation paradoxale où la renommée de Vertigo est en grande partie associée à des séries qui lui sont en fait antérieures (Sandman étant l’exemple le plus parlant). Dans cet essai introductif, je m’attache donc à rendre compte de l’évolution du label tout au long de son existence, depuis sa fondation en 1993 jusqu’à sa dissolution en 2019.

L’histoire de Vertigo peut être divisée en trois périodes. La première débute avec la naissance de la collection et s’achève presque dix ans plus tard, en 2002, année qui marque la conclusion de la série Transmetropolitan de Warren Ellis et Darick Robertson, et que l’on peut considérer comme la dernière des grandes séries de l’Invasion britannique. La seconde, entre 2003 et 2012, fut moins propice : les tendances éditoriales qui avaient fait le succès de Vertigo furent largement copiées par d’autres éditeurs, tandis que Vertigo dut s’accommoder de changements majeurs imposés par la hiérarchie de DC. Enfin, le départ de Karen Berger en 2013 marqua une rupture forte, et tout au long de cette troisième et dernière période, le label s’efforça de renouer avec ses racines, à travers un arsenal des reboots et de miniséries qui ne trouvèrent que rarement leur public. Ainsi, malgré la déception des fans lors de l’annonce de la mort programmée de la collection en 2019, celle-ci n’était que peu surprenante dans un contexte où le style Vertigo (si tant est qu’une telle chose existe) a largement infusé dans la production mainstream états-unienne actuelle.

Biographie de l'auteur

Isabelle Licari-Guillaume, Université Côte d'Azur

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon et maîtresse de conférences en études anglophones à l’Université Côte d’Azur (laboratoire LIRCES), Isabelle Licari-Guillaume consacre ses recherches à l’étude de la bande dessinée anglophone. Sa thèse de doctorat portait sur l’histoire culturelle du label Vertigo de DC Comics entre 1983 et 2013. Elle est l’autrice de plusieurs articles sur ce sujet, ainsi que d’une monographie qui paraîtra en 2022 chez Routledge, intitulée Vertigo Comics: British creators, U.S. editors, and the making of a transformational imprint. Elle s’intéresse également à la traductologie et a co-dirigé l’ouvrage collectif Les Traducteurs de bande dessinée avec Véronique Béghain (Presses Universitaires de Bordeaux).

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Publiée

2021-01-29

Comment citer

Licari-Guillaume, I. (2021). “In Which a Wake is Held”—the Life and Death of Vertigo. Leaves, (11). Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/leaves/article/view/356