The British Reception of Two French Revolutionary Songs: Ça ira and the Carmagnole, from 1789 to Dickens’s A Tale of Two Cities (1859)
Mots-clés :
Chanson, Révolution, Intermédialité, Parodie, RadicalismeRésumé
Cet article examine la circulation de deux des chansons les plus célèbres nées de la Révolution française, « Ça ira » et « La Carmagnole » dans la Grande-Bretagne de 1790 jusqu’au milieu de la période victorienne, marquée par le grand succès d’Un Conte de Deux Villes de Dickens (1859). Cette réception est « intermédiale » en ceci que les chansons traversaient les frontières génériques, les « jacobins » britanniques comme leurs opposants conservateurs les utilisant sous forme de chanson, mais aussi de poésie, comme marques de la Révolution sur divers objets et caricatures, comme slogans dans maints romans et pamphlets. Après les polémiques de la décennie révolutionnaire, ces chansons restent un symbole puissant de révolution et d’émancipation après Waterloo (1815). À l’époque du massacre de Peterloo (1790), les foules radicales entonnaient ces chants pour mettre à l’épreuve les autorités et repousser les limites de la liberté d’expression alors corsetée par la censure conservatrice. Deux générations après la Révolution de 1789, les victoriens n’avaient toujours pas oublié les chansons, que les vagues révolutionnaires paneuropéennes de 1830 et 1848 venaient rappeler à leur bon ou mauvais souvenir. La fin de l’article est consacrée au travail de Thomas Carlyle et de Charles Dickens, qui usent du style gothique pour faire de « Ça ira », en particulier, le symbole de la part ignoble de la Révolution, ancrant ainsi la représentation encore aujourd’hui dominante en Angleterre d’une Révolution française meurtrière.
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