
L’omniprésence culturelle et la plasticité de la figure de Frankenstein confirment son statut de « fiction transfuge » déjà identifié par Richard Saint-Gelais et nécessitent la mise en œuvre d’une méthodologie adaptée. Appliquée ici principalement au corpus cinématographique – les Frankenfilms – considéré comme ensemble de versions du mythe plutôt que comme adaptations d’un récit premier qui ferait autorité, celle-ci combinera les approches transmédiatiques et intermédiatiques et mobilisera le concept de métalepse. Celui-ci permet en particulier de saisir en quoi les Frankenfilms opèrent un renversement du rapport créateur / créature qui passe par un certain nombre d’invariants, parmi lesquels la rupture du « quatrième mur ».