
Cet article analyse deux adaptations en bande dessinée de Frankenstein : celle de Guido Crepax (Grifo Edizioni, 2002, traduite en 2014 chez Actes Sud par nous-même), et celle de Denis Deprez (Casterman, 2003). Bien que presque concomitantes, ces œuvres sont radicalement différentes, dans les choix artistiques — graphiques notamment — de leurs auteurs. Si les deux albums réinvestissent à la fois le roman de Shelley et le film de Whale, l’analyse des choix de dessins, de mise en page et de l’articulation des séquences faits par Crepax et Deprez permet de dégager une poétique particulière à chacun de ces albums.