
Cet article s’intéresse au traitement de la voix dans la nouvelle de Kay Boyle « The Lost » (1951) en relation avec la question des enfants déplacés en Europe, au cours de la seconde guerre mondiale. L’objectif est de mettre en lumière la façon dont la voix introduit dans le texte une forme de négativité qui souligne la complexité des décisions politiques prises en matière de reconstruction européenne dans le contexte de l’immédiat après-guerre. En se faisant à la fois le marqueur et l’opérateur de la marginalité et du déplacement, la voix problématise les concepts d’appartenance et d’origine, et permet à l’auteur de mettre en abyme les conséquences des politiques identitaires à l’étranger et aux États-Unis.