De l’origine à l’originalité : Curse of Frankenstein (Terence Fisher, 1957) ou l’insularité de l’œuvre intermédiale

Auteurs

  • Isabelle Labrouillère Université Toulouse - Jean Jaurès, École Nationale Supérieure d’AudioVisuel image/svg+xml

Mots-clés :

Intermédialité, Palimpseste, Interartialité, Transfert, Intrasémioticité, Auctorialité

Résumé

Lorsque Curse of Frankenstein sort sur les écrans en 1957 et inaugure le cycle fantastique de la Hammer, le film de Terence Fisher s’inscrit dans la lignée d’une série d’hypotextes clairement identifiés. Entre le roman de Mary Shelley et le film de Fisher, les années 30 et 40 ont vu fleurir au sein de la compagnie Universal toute une série de productions ayant contribué à cristalliser, dans l’esprit du spectateur anglo-saxon, les modalités du récit shelleyen au point d’en faire un véritable mythe. Cependant, malgré le fonctionnement intrinsèquement réticulaire du film (l’affirmation de son héritage s’affichant dans son intitulé même), Terence Fisher n’aura de cesse de s’éloigner de ce territoire balisé pour lui opposer une nouvelle cartographie destinée à en revisiter les contours. Cet article vise donc à montrer à quel point l’analyse du film de Fisher par le prisme de l’intermédialité manifeste paradoxalement l’insularité d’une œuvre qui ne cesse de mettre en abyme son fonctionnement métafilmique afin de mieux proclamer sa singularité.

Biographie de l'auteur

Isabelle Labrouillère, Université Toulouse - Jean Jaurès, École Nationale Supérieure d’AudioVisuel

Isabelle Labrouillère est Maître de Conférences à lÉcole Nationale Supérieure d’AudioVisuel (ENSAV), école de cinéma interne à l’Université Toulouse Jean Jaurès. Elle y enseigne le sous-titrage de films et dirige le parcours de Master Recherche / Expérimentation. Responsable des Relations Internationales de l’ENSAV, elle organise chaque année la « Corrida Audiovisuelle », événement international destiné à réunir différentes écoles de cinéma membres du CILECT (Centre International de Liaison des Écoles de Cinéma et de Télévision) autour de projections de films d’étudiants et de débats consacrés à la pédagogie et la théorie du cinéma. Détentrice d’un doctorat nouveau régime en esthétique filmique consacré notamment à la représentation du fantastique, membre du laboratoire LARA-SEPPIA, ses dernières parutions ont porté aussi bien sur les réalisateurs du Nouvel Hollywood et sur Barbara Loden, que sur David Fincher, David Cronenberg ou Naomi Kawase.

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Publiée

2020-01-31

Comment citer

Labrouillère, I. (2020). De l’origine à l’originalité : Curse of Frankenstein (Terence Fisher, 1957) ou l’insularité de l’œuvre intermédiale. Leaves, (9). Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/leaves/article/view/341

Numéro

Rubrique

II. Frankensteins métafictionnels