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Dossier

No 5 (2018): Minor Voices? When Major Literary Authors Write For Children

“Kings in exile”: Children’s Literature in Willa Cather’s Early Fiction

Soumis
2 mai 2024
Publiée
01/02/2018

Résumé

Les enseignants ayant choisi de faire figurer My Ántonia au programme du 1er cycle universitaire ont pu se heurter à l’objection d’une poignée d’étudiants qui ne voient là qu’une « histoire pour enfants », rien à voir avec la grande littérature que certains s’attendaient à trouver en entrant dans le supérieur. Comment peut-on alors expliquer que ce roman soit considéré comme un des grands classiques de la littérature américaine ? Quels sont les critères qui nous autorisent à classer certaines œuvres dans le rayon « littérature pour enfants » tandis que d’autres sont reconnues comme des œuvres majeures représentatives de la « grande » littérature. Sans prétendre apporter de réponse claire et tranchée à ces épineuses questions, cet article se propose d’examiner la façon dont Cather déconstruit l’opposition entre « majeur » et « mineur » à partir d’un corpus de textes pour enfants écrit à la fin du XIXe siècle. Si « The Princess Baladina : Her Adventure » est depuis longtemps considéré comme un simple conte sans grand intérêt littéraire, nous verrons qu’il permet à Cather d’aborder des thèmes qu’elle développera tout au long de sa carrière de nouvelliste et romancière. L’étude comparée d’une scène clé—l’apparition de la lune au crépuscule—dans divers textes qui suivront (« The Treasure of Far Island » en 1902, « The Enchanted Bluff » en 1909 et My Ántonia en 1918) nous permettra alors de mettre en valeur le travail d’épure qui permit à Cather de passer maître en l’art de « simplifier » et de « coordonner ».

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