Collective Memory and Historiographic Enclaves in the Post-Cold War World: The Korean War (1950-1953) in the United States

Auteurs

  • Thibaud-Pascal Danel Université de Nice Sophia-Antipolis

Mots-clés :

Guerre de Corée (1950-1953), Études américaines, Historiographie, Lieux de mémoire

Résumé

Cet article examine le cas de la guerre de Corée (1950-3) pour soulever la question des lieux de mémoire comme enclaves historiographiques, c’est-à-dire en tant qu’espaces synonymes non seulement de « confort culturel » mais également de conventions historiques. Ces enclaves historiographiques — termes rarement utilisés en histoire — ont été abordées sur un plan à la fois potentiellement ethnique et politique. Afin de relier ces deux plans, le concept de « mémoire collective » a servi à traiter de la commémoration de la guerre de Corée aux États-Unis, à la fois en ce qu’elle se rapprochait et se distinguait de la Corée, Nord et Sud. Après avoir abordé les aspects politiques de ces enclaves historiographiques, cette étude propose de les analyser au prisme des lieux de mémoire dédiés à la guerre et, plus particulièrement, aux États-Unis. Puisque ces « lieux de mémoire» (d’après la terminologie de P. Nora) deviennent le lieu de pratiques commémoratives particulières, il est probable que de telles enclaves historiographiques puissent se retrouver associées à des discours reflétant différents imaginaires nationaux et ainsi donner lieu à des contestations. Si ces contestations existent, cela suggère que l’histoire de la guerre de Corée, connue sous l’appellation de « guerre oubliée » aux États-Unis, a été enclavée dans l’histoire plus générale de la Guerre froide afin de mieux correspondre à la téléologie anti-Communiste de cette dernière et ce aux dépens des particularités ethniques de ce que les historiens post-révisionnistes préfèrent appeler « une guerre civile ».

Biographie de l'auteur

Thibaud-Pascal Danel, Université de Nice Sophia-Antipolis

Thibaud Pascal Danel est doctorant en Lettres et civilisations anglo-saxonnes à l’Université de Nice Sophia-Antipolis et enseignant d’anglais dans le secondaire. Sa recherche se concentre principalement sur les différentes formes d’irrédentisme aux États-Unis à travers les siècles. À mi-chemin entre l’analyse du discours et l’étude des représentations, sa thèse de doctorat porte sur la guerre de Corée et sur les enjeux historiographiques soulevés par la question de la mémoire et de ses usages politiques dans les mondes anglophones.

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Publiée

2017-07-03

Comment citer

Danel, T.-P. (2017). Collective Memory and Historiographic Enclaves in the Post-Cold War World: The Korean War (1950-1953) in the United States. Leaves, (4), 9–33. Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/leaves/article/view/268

Numéro

Rubrique

Dossier