
The Three Perils of Man regorge de références au folklore de la frontière anglo-écossaise, à travers les motifs mobilisés et les différentes références aux formes traditionnelles, comme la ballade ou le conte populaire. L’importance du folklore dans le roman est aussi visible dans le choix des épigraphes placées en début de chapitre, souvent tirées de sources traditionnelles. Ces épigraphes inscrivent le roman dans une certaine tradition du récit, et permettent à Hogg de développer une réflexion sur la construction et la transmission d’un héritage culturel. Si les sources de certaines des épigraphes sont facilement traçables, l’auteur utilise aussi des citations inventées présentées comme tirées de sources traditionnelles et des citations dont la source n’a pas été identifiée. Cet article montre que si Hogg célèbre un riche héritage culturel et littéraire écossais dans son roman, les épigraphes peuvent être lues comme un commentaire sur la culture antiquaire de son temps. A travers l’emploi de ses épigraphes, Hogg souligne ainsi que le soupçon de l’inauthenticité plane sur la fascination de son époque pour l’héritage culturel britannique.