« The story […] that goes with the briefcase » : l’objet porteur d’histoire et de mémoire dans Falling Man de Don DeLillo
Mots-clés :
DeLillo, mémoire, trauma, porte-documents, 11 SeptembreRésumé
Cet article se propose d’étudier le rôle du porte-documents dans Falling Man de Don DeLillo, et la façon dont il cristallise le souvenir traumatique. D’abord simple accessoire qui exprime indirectement un état de faillite psychique du personnage, il se fait ensuite médiateur, intermédiaire qui crée du lien avec l’autre et fait advenir le récit par le biais d’un tissage à la fois narratif et humain. Véritable acteur du roman, il agit à la fois comme vecteur de sociabilité, de langage et de récit. Enfin, l’objet symbolique finit par se substituer au corps abandonné de l’ami ; trace de culpabilité mais aussi de mémoire conservée, il se fait mémorial de la perte et du sentiment d’insuffisance du survivant. Le porte-document est ainsi révélateur du travail de deuil à l’œuvre dans le roman, et le procédé de substitution de l’ami par l’objet marque une forme de symbolisation incomplète parce qu’elle demeure inconsciente.
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