L’abandon et l’abondance dans l’œuvre de Wes Anderson

Auteurs

Mots-clés :

Wes Anderson, Deuil, Famille, Collection, Matérialité, Hyperactivité

Résumé

L’œuvre de Wes Anderson se structure autour de deux notions antagonistes que sont le manque et l’abondance, aussi bien d’un point de vue esthétique que thématique. En instaurant une tension entre l’espace vide et la saturation du cadre, le réalisateur américain donne forme à l’absence qui est au cœur de ses films. La perte, qui est au fondement de ces récits, fait naître un sentiment de manque chez ces personnages, qui tentent de combler le vide par le recours à différentes modalités de l’abondance, qu’il s’agisse de l’hyperactivité, de l’accumulation d’objets ou de la reconstruction de la famille. Ainsi, c’est le recours à la collection, sous différentes formes, qui devient le recours choisi par les personnages pour combler leur sentiment de perte. Mais la seule collection capable de résoudre le manque de manière pérenne n’est autre que la famille, recomposée sous une forme nouvelle à la fin de la majorité des récits andersoniens. Cet article propose donc d’étudier ce trajet du manque à l’abondance à travers une analyse esthétique de certains motifs de la mise en scène andersonienne.

Biographie de l'auteur

Hugo Jordan, Université Gustave Eiffel

Hugo Jordan est doctorant en études cinématographiques au laboratoire LISAA, à l’université Gustave Eiffel. Ses travaux portent sur les œuvres de Wes Anderson, Noah Baumbach et Sofia Coppola, œuvres qu’il qualifie de cinéma de la « post-adolescence ». Ses recherches visent à distinguer et à définir une tendance particulière du cinéma américain contemporain, représentée par ces trois auteurs, et à étudier la thématique du prolongement de l’adolescence au cinéma.

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Publiée

2024-07-18

Comment citer

Jordan, H. (2024). L’abandon et l’abondance dans l’œuvre de Wes Anderson. Leaves, (18). Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/leaves/article/view/441