
Après quatre premiers longs-métrages consacrés à l’Amérique du passé, The Tree of Life (2011) ouvre un nouveau cycle où, pour trois fictions, Terrence Malick s’ancre dans la contemporanéité. Ce basculement temporel marque l’apparition, dans son œuvre, d’un topos hérité de la tradition judéo-chrétienne et des théosophes d’Orient : le « désert ». Introduit explicitement comme espace spirituel dans The Tree of Life, il est repris et exploité plus à fond dans Knight of Cups (2015), conférant dès lors sa forme symbolique au récit. Cet article propose d’en étudier le sens à travers une analyse esthétique détaillée, en le rattachant, lorsque cela permet d’éclairer les films choisis, aux sources d’inspiration philosophico-théologiques, occidentales comme orientales, du cinéaste.