
Ce texte revient sur la place majeure qu’occupe Frankenstein de Mary Shelley dans l’imaginaire vidéoludique et comment Victor Frankenstein et sa créature y ont fait florès en inspirant autant de figures d’antagonistes que de protagonistes. Ce texte montre comment, au-delà de la simple référence iconographique, le caractère fragmentaire de la créature autorise un rapport à l’image auquel le médium vidéoludique confère une force toute particulière. À travers l’analyse des jeux vidéo Monster Lab et Dead Space dont l’iconographie convoque à divers degrés la figure de Frankenstein, il est observé comment peuvent se mettre en place des expériences ludiques induisant l’adoption de postures créatives paradoxales, à la lisière entre création et destruction.