De l’origine à l’originalité : Curse of Frankenstein (Terence Fisher, 1957) ou l’insularité de l’œuvre intermédiale
Mots-clés :
Intermédialité, Palimpseste, Interartialité, Transfert, Intrasémioticité, AuctorialitéRésumé
Lorsque Curse of Frankenstein sort sur les écrans en 1957 et inaugure le cycle fantastique de la Hammer, le film de Terence Fisher s’inscrit dans la lignée d’une série d’hypotextes clairement identifiés. Entre le roman de Mary Shelley et le film de Fisher, les années 30 et 40 ont vu fleurir au sein de la compagnie Universal toute une série de productions ayant contribué à cristalliser, dans l’esprit du spectateur anglo-saxon, les modalités du récit shelleyen au point d’en faire un véritable mythe. Cependant, malgré le fonctionnement intrinsèquement réticulaire du film (l’affirmation de son héritage s’affichant dans son intitulé même), Terence Fisher n’aura de cesse de s’éloigner de ce territoire balisé pour lui opposer une nouvelle cartographie destinée à en revisiter les contours. Cet article vise donc à montrer à quel point l’analyse du film de Fisher par le prisme de l’intermédialité manifeste paradoxalement l’insularité d’une œuvre qui ne cesse de mettre en abyme son fonctionnement métafilmique afin de mieux proclamer sa singularité.
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