The Kitchen God’s Wife d’Amy Tan : Représenter les ombres de la guerre, vers un questionnement des normes
Mots-clés :
Sino-américain, Guerre, Violence, Amy TanRésumé
Cet article se propose d’analyser de quelle façon, dans le roman The Kitchen God’s Wife (1991) d’Amy Tan, la représentation de la violence durant les Secondes Guerres sino-japonaise et mondiale est liée à une remise en cause de normes historiques et littéraires dominantes. La présente étude met en avant l’omniprésence des références à la guerre et la difficulté pour les personnages de raconter ce passé, ainsi que la description des pays occidentaux comme puissances colonisatrices orientalistes. Nous soulignons notamment les stratégies de mise en mots et de critique de l’indescriptible horreur de la guerre. Les références historiques interagissent alors avec la représentation de violences domestiques et de traumatismes genrés, qui, dans un effet de miroir, se font métaphores de la violence guerrière. S’ajoutent une critique et une déconstruction à la fois du mythe du héros de guerre et des règles andro- et ethno-centrées. La guerre se transforme donc en topos de résistance active et de déstabilisation de normes dominantes. Le contexte historique est ainsi le déclencheur initial de la libération des personnages. Le récit de guerre hétéroglote et transtextuel, et sa transmission de mère en fille, permettent ensuite une ethno- et une autogenèse, brisent le silence imposé aux minorités et révisent les normes des métarécits et de la représentation historique.
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