The Enclave in Judy Fong Bates’s Midnight at the Dragon Café: From Prison to Creation
Mots-clés :
Sino-canadien, Enclave, Minorité, Ethnicité, OrientalismeRésumé
L’enclave est un topos central dans le roman sino-canadien Midnight at the Dragon Café (2004) de Judy Fong Bates, tant au niveau géographique, social, psychologique que littéraire. Dans cet article, il s’agit d’analyser l’ambivalence de l’enclave : cette dernière est associée à un emprisonnement multiforme et semble ainsi fondamentalement aliénante à la première lecture, mais s’avère graduellement être aussi un lieu de créativité. Nous explorons la circonscription géographique associée au restaurant chinois de la famille de personnages migrants dans une small town canadienne des années 50 et 60. Nous nous intéressons à la façon dont cette limitation spatiale se fait reflet de la situation aliénante de ces « Autres » ethniques dans une société anglo-canadienne qui les orientalise. À cela s’ajoute une aliénation personnelle et domestique, représentée et renforcée par l’agencement de l’espace privé du restaurant. La famille est en effet dominée par les secrets et les non-dits du passé et de la liaison amoureuse entre la mère et son beau-fils. Cependant, nous cherchons à démontrer que l’enclave devient une certaine source de reconstruction de normes ethniques et littéraires dominantes. Nous étudions de ce fait la position entre-deux et la voix narrative de la protagoniste principale de ce Bildungsroman, ainsi que les dynamiques hybrides spécifiques au restaurant hétérotopique, avant de conclure sur la position enclavée mais créative du roman lui-même dans le paysage littéraire anglo-canadien.
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