The Enclave in Brian Selznick’s Novels : a Transient Space for Self-construction
Mots-clés :
Enclave psychologique, Autiste, Sourd, Album, Espace transitoire, Objet transitionnelRésumé
Cet article se propose de montrer que dans deux romans de Brian Selznick, The Invention of Hugo Cabret et Wonderstruck, l’enclave constitue une structure sous-jacente qui permet à l’auteur de développer sa principale préoccupation, à savoir la nécessité, commune à de nombreuses personnes, de se trouver une nouvelle famille. Les différents espaces narratifs sont examinés à travers le concept d’hétérotopie défini par Michel Foucault qui met en évidence la fonction ambivalente des bâtiments publics dans lesquels se déroulent les intrigues, lesquels sont à la fois des espaces où les héros trouvent un abri et des amis, et des espaces clos où ils doivent se cacher. Les espaces clos reflètent l’isolation psychologique des héros orphelins ou handicapés de Selznick. En s’appuyant sur une approche psychologique de l’enclave, basée sur l’étude des enclaves autistiques de Frances Tustin et l’analyse que fait Benoît Virole de la surdité, l’article isole les procédés picturaux et narratifs mis en œuvre par l’auteur pour créer une enclave psychologique autour de ses personnages. Finalement, il montre que cette enclave intérieure est conçue comme un espace transitoire que les protagonistes doivent quitter pour trouver, avec l’aide de leur famille biologique, une nouvelle communauté où vivre. L’enclave devient ainsi un espace transitoire de construction de l’individu où les héros de Selznick peuvent construire leur identité de futurs adultes.
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