La vulnérabilité dans et de Pilgrimage de Dorothy Richardson
Mots-clés :
D. Richardson, Vulnérabilité, Traumatisme, Autrui, Éthique, AutofictionRésumé
L’idée de vulnérabilité est prégnante dans Pilgrimage, récit autofictionnel de la venue à l’écriture de la protagoniste principale, Miriam Henderson, écrit par Dorothy Richardson entre 1915 et 1938 (pour ce qui est des douze premiers volumes). Suite à la ruine paternelle, Miriam fait l’expérience de sa vulnérabilité sociale et genrée dans le Londres des années 1896-1907 et dans une société patriarcale où les normes culturelles sont autant de blessures traumatisantes. À cela s’ajoute une vulnérabilité plus personnelle, liée au suicide de sa mère. Ce traumatisme, quoi qu’inscrit en creux dans un blanc textuel, n’est pas sans conséquence sur la jeune femme, qui vise à éviter la récidive du deuil dans son commerce avec autrui. Le texte est donc présentation tout à la fois de la blessure (ellipses, indirection, fragmentation) et des mécanismes de résilience qui ne tiennent pas toujours compte de la vulnérabilité d’autrui (violence infligée à ceux qui sont mis en scène dans ce texte fictionnel et autobiographique). Toutefois, le nouveau rôle dévolu aux lecteurs par un texte éminemment vulnérable et ouvert s’inscrit lui dans une reconnaissance éthique de la vulnérabilité de tout un chacun.
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