Résumé
Les chaussures médiévales, en péninsule Ibérique comme ailleurs, répondent avant tout à des préoccupations pratiques, qu’il s’agisse de marcher et de monter à cheval. Les formes restent donc longtemps très traditionnelles, entre sandales ou espadrilles maintenues sur le pied par des lanières, dans les milieux monastiques et populaires, et bottines basses ne remontant pas au-delà de la cheville. La pratique de la monte équestre, dans les milieux aristocratiques, fait émerger des bottes plus montantes, parfois jusqu’au genou, notamment les borceguíes caractérisés par leur étroitesse, collant à la jambe. Ces bottes de cuir très fin nécessitent pour sortir de porter des socques en bois ou en liège, au moins jusqu’au moment où le cavalier enfourche sa monture, patins qui peuvent aussi servir de chaussons d’intérieur (chapines). En revanche, même si quelques modèles conservés, et retables et enluminures montrent parfois des bouts plus pointus et allongés, la péninsule Ibérique semble avoir échappé à l’extravagante mode des pigaches (XIIe siècle) puis des poulaines (XIVe et XVe siècles).
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