La fonction mémorielle des objets chez Virginia Woolf et Katherine Mansfield : vers une esthétique de l’objet entre matérialité et surinvestissement symbolique

Auteurs

  • Elisabeth Lamy-Vialle Université Paris-Est Créteil

Résumé

À un moment charnière de l’histoire et de l’évolution de la société européenne après la Première Guerre mondiale, les auteurs modernistes, Katherine Mansfield et Virginia Woolf en particulier, font des objets un matériau privilégié du processus mémoriel. Ces objets matériels à la forte charge symbolique disent toutefois paradoxalement l’absence plus que la présence : ils s’inscrivent dans une écriture dialectique de la trace et une esthétique du creux pour dire une absence au monde. Si les objets sont ainsi bien investis d’un pouvoir mémoriel et deviennent parfois, au cœur d’une ritualisation du deuil, des objets fétiches, il est essentiel de voir comment ils ne font souvent que dire le vide. Se pose alors la question de la tension entre symbolique et matérialité ainsi que celle de la résistance des objets, dans la diégèse comme dans l’écriture, au surinvestissement de l’imaginaire et de la mémoire.

Biographie de l'auteur

Elisabeth Lamy-Vialle, Université Paris-Est Créteil

Elisabeth Lamy-Vialle est maîtresse de conférences en littérature britannique à l’université de Paris-Est Créteil. Après une thèse sur Les objets dans la littérature britannique de l’entre-deux-guerres, elle a publié des articles plus particulièrement sur Virginia Woolf et sur Katherine Mansfield (notamment autour de la question de la langue et de la voix, de même que de de l’expérience de la guerre). Elle est également traductrice de nouvelles de Katherine Mansfield.

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Publiée

2025-01-17

Comment citer

Lamy-Vialle, E. (2025). La fonction mémorielle des objets chez Virginia Woolf et Katherine Mansfield : vers une esthétique de l’objet entre matérialité et surinvestissement symbolique . Leaves, 10(19). Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/leaves/article/view/557