The Road : Esthétique et perception de l’Après, ou la palette sémantique des gris
Mots-clés :
Film catastrophe, Esthétique, Discours filmique, Couleur, PessimismeRésumé
Dans nombre de films catastrophe hollywoodiens, le discours se complaît régulièrement dans la contemplation d’un héros aux prises avec les effets (digitaux) spectaculaires de l’immédiat cataclysmique. Les effets spéciaux, qui structurent aussi l’esthétique de films de l’Après, souvent proposent une science‑fiction peuplée de mutants et autres créatures, offrant ainsi autant de décalages rassurants avec le quotidien du spectateur. Tel n’est pas le cas dans The Road (2009). Hillcoat rend au catastrophique l’angoissante proximité brutale et la prégnance déstabilisante d’un quotidien plausible. Pour cela, la monstration revendiquée des gris se fond avec leur pouvoir de suggestion. Ainsi, le jeu des acteurs et leur expressivité s’harmonisent avec l’environnement pour apporter un surcroît de sens à l’esthétique générale. Ainsi, The Road met en scène une déshérence de toute notion d’humanité. Cependant, la dernière séquence, qui aurait pu être ultime, n’est que potentiellement pénultième : elle offre, au spectateur une libératoire respiration, au survivant une improbable échappatoire vers une (hypothétique) reconstruction.
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