Terreur blanche et art de la restriction dans The Sweet Hereafter (1991) de Russel Banks
Mots-clés :
Accident, Deuil, Terreur, Restriction, Blancheur, Tragédie, Catharsis, Narrateurs à la 1re personneRésumé
Dans The Sweet Hereafter, Russell Banks évoque la terreur qui assaille une petite communauté au nord de l’État de New York qui se trouve soudain privée de ses enfants, et donc de sa postérité, suite à un accident de bus scolaire. La terreur s’immisce dans le roman sous une double forme privée et communautaire : en effet, tandis que les victimes et témoins testent ce qui est encore susceptible de les (r)attacher à la vie, la communauté à laquelle ils appartiennent esquisse à son échelle diverses stratégies de survie. Mais en dépit de la dimension éminemment douloureuse et pathétique de la situation qui sous-tend le roman, ce qui le caractérise, c’est paradoxalement l’extrême réserve des récits successifs. L’état de choc qui est décrit trouve en effet un corollaire dans l’écriture blanche de Russell Banks et dans les paysages enneigés qu’elle dépeint, l’hiver, le froid et la neige donnant la mesure de la stupeur des personnages tout en figeant le temps et la violence des émotions qui le traversent.
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