Do We Lie to Ourselves? Making Sense of the Past through Inaccurate Memories
Mots-clés :
Mémoire autobiographique, Mensonge, Vérité, Illusion et aveuglement, Faux souvenirsRésumé
Cet article aborde divers champs en lien avec la mémoire autobiographique et la façon dont on se remémore son passé. Il traite du besoin, souvent mis au jour par la psychologie clinique, de mentir sur son passé afin de préserver une image de soi positive. Les concepts de vérité et mensonge y sont étudiés d’un point de vue à la fois philosophique et plus courant, et sont rattachés à l’idée naïve selon laquelle notre mémoire offre une représentation fidèle de notre passé. Un bref aperçu des recherches en cours sur la mémoire humaine, et plus spécifiquement sur la mémoire autobiographique, révèle la facilité avec laquelle nous créons de faux souvenirs. Cet article défend la thèse selon laquelle la mémoire ne sert pas uniquement à se souvenir mais permet avant tout de faire sens de notre expérience. Les faux souvenirs ne sont ainsi pas le résultat inhabituel d’un fonctionnement cognitif par ailleurs normal ; ils ne sont pas non plus similaires à d’autres types d’erreurs cognitives. Au contraire, se mentir à soi-même fait partie de notre fonctionnement quotidien et ne devrait pas être assimilé à une volonté de (se) tromper. C’est plutôt une partie intégrante de la façon dont notre mémoire recrée notre passé.
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