Mémoires de guerre au Japon et en Corée : genre et postcolonialisme dans la question des anciennes « femmes de réconfort »
Mots-clés :
Femmes de réconfort, Déclaration de Kôno, Traumatisme, Esclavage sexuel, RéparationRésumé
La question des anciennes femmes de réconfort s’est réinvitée dans l’actualité internationale et le quotidien Libération titrait le 28 décembre 2015 : Mea culpa du Japon pour les « femmes de réconfort » sud-coréennes. L’accord conclu entre les deux pays y était qualifié d’historique, or cette reconnaissance de l’implication de l’armée impériale japonaise ne date pas de 2015, mais de 1993, dans la déclaration Kôno. Après une évocation du contexte géopolitique qui a amené Abe Shinzô à faire preuve de pragmatisme par rapport à ses propres convictions, nous chercherons à comprendre pourquoi, plus de vingt ans après une reconnaissance considérée comme historique, celle de 1993, aucun accord n’avait permis de panser les plaies du passé. Pourquoi les blessures sont-elles toujours ravivées ? Pourquoi la reconnaissance des victimes ne trouve-t-elle aucun consensus au Japon ? L’histoire orale et le témoignage ont joué un rôle fondamental pour la reconnaissance du traumatisme subi par ces femmes grâce à la mobilisation féministe nippo-coréenne et à la formation du féminisme transnational des décennies 1990-2000.
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