
Cet article propose une lecture d’Omeros (1990) de Derek Walcott, qui déstabilise la notion de transmission culturelle. Il s’agit de voir comment ce long poème met en doute la pertinence de toute généalogie, dans le contexte d’une histoire caribéenne placée sous le signe de l’anéantissement colonial. Dans Omeros, Walcott rejette la transmission linéaire, patriarcale, d’un héritage censément authentique, tout en mettant en scène la permanence de traditions imposées. En fin de compte, traduction et adultération offrent des modèles de continuité alternatifs.