Résumé
Le présent article compare les cas argentin, espagnol et français en matière de reconnaissance et de réparation des victimes du terrorisme. Il examine comment la nature des phénomènes terroristes subis et les contextes politiques et sociaux influencent la perception des victimes et les modèles de réparation mis en œuvre par ces différents pays. En Argentine, le Mouvement Humanitaire a promu un récit hégémonique sur le terrorisme d'État pendant la dictature militaire, qui a facilité la transition démocratique fondée sur le respect des droits de l'homme. En Espagne, les victimes de l'ETA ont lutté contre l'isolement social jusqu'à ce que leur signification politique en tant que symboles de la démocratie soit reconnue, ce qui a conduit à la mise en place d'un modèle de réparation intégrale avancé. En France, le terrorisme international a favorisé un cadre de soutien technique, moins politisé, qui s'est maintenu malgré la mutation de la menace. L'étude souligne l'importance des trajectoires historiques dans la formulation des réponses publiques et dans la construction de la mémoire des victimes.
Mots-clés : Terrorisme, Victimes, Djihadisme, ETA, Terrorisme d’État, Mémoire.
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