Le Rubb : les Almohades ou les promoteurs du merveilleux
Couverture du n°03 de Conceptos : Alimentation et disinction
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Mots-clés

Almohades
Rubb
Paradis
Cérémonial
Maghreb
Al-Andalus

Comment citer

GHOUIRGATE, M. (2021). Le Rubb : les Almohades ou les promoteurs du merveilleux. Conceφtos, (3), 148–161. Consulté à l’adresse https://revues.u-bordeaux-montaigne.fr/conceptos/article/view/182

Résumé

Les califes almohades importèrent les modèles de gouvernement abbassides et omeyyades d’al-Andalus qu’ils cherchèrent à mettre en œuvre tout en les adaptant. Ce qui passait par la prohibition des anciens usages communautaires de vin cuit (anzīr) au profit d’une consommation réservée à l’élite au pouvoir. Ce faisant, les sources rendirent compte de cette inflexion en utilisant un terme arabe aussi flou qu’ambigu le rubb lequel ne faisant pas nécessairement référence à un boisson alcoolisée. Il n’en demeure pas moins que dans un contexte de cérémonial il s’agissait probablement d’une sorte de vin cuit. De la sorte, les souverains almohades se voulaient les promoteurs du merveilleux et les seuls à créer un éden terrestre, en allant jusqu’à faire creuser des rivières de rubb. En conformité avec l’acception coranique du paradis, ils souhaitèrent que l’évocation de leur palais soit associée au rubb ; ce qui se traduisit par le fait que les califes donnèrent le nom de Bāb ar-Rubb à l’une des portes du complexe aulique de Marrakech cœur battant de la dynastie almohade.

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