Résumé
Les textes mythiques recueillis par León Cadogan et publiés sous le titre d’Ayvu Rapyta, « le fondement de la parole » est probablement le travail le plus cité par l'ethnologie guarani. Pierre Clastres les a traduits en français, et ensuite ils ont été retraduits du français en espagnol, ainsi qu’en portugais. Bartoméu Melià, héritier et gardien de la mémoire de Cadogan, accusera Clastres et autres auteurs de plagiat. Nous analysons ici la nature et la portée de différentes appropriations et traductions des mythes guarani pour conclure que la plupart des versions de ces textes sont des retraductions de la version espagnole de Cadogan. Le contexte de production de l'Ayvy Rapyta est alors oublié, ce qui provoque des erreurs d'interprétation et réaffirme son importance dans la traduction de l'art verbal.
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