Résumé
Dans cette contribution, je montre comment on peut tracer un parallèle entre la “pensée de l’ordinaire” du philosophe américain Stanley Cavell (1926-2018), élaborée à partir de la philosophie du langage ordinaire de John L. Austin et du second Wittgenstein et du transcendanlilsme de Emerson (et Thoreau), avant d’être reconnue dans la comédie de remariage hollywoodienne, et l’attention, esthétique et éthique, de plusieurs écrivains espagnols des années 1920-1930 prêtée à « tout ce qui nous entoure » Deux versants de l’oeuvre de Benjamin Jarnés (1888-1949) nous servent à illustrer cette inattendue proximité, à savoir, son intérêt pour l’infraréalisme orteguien, attention pour l’insignifiant ; sa passion pour le cinéma des années trente, notamment, pour les premiers dessins animés, parangon de la grâce artistique, dont la mission, tout comme l’expérience chez Cavell, sert à unir les hommes, en rétablissant entre eux une relation de reconnaissance.
Ce travail est disponible sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Merci de créditer le(s) auteur(s) , Bénédicte VAUTHIER, lors de toute réutilisation totale ou partielle de ce document.