Résumé
L'objet de cet article est de s'intéresser à un genre musical urbain très marginalisé dans son propre pays et même dans la région où il est né : les Caraïbes colombiennes. La champeta, que l'on entend principalement dans les soirées picó des quartiers populaires de Cartagena de Indias et de Barranquilla, était et est toujours associée aux secteurs marginalisés de la société colombienne des Caraïbes, c'est-à-dire à la population pauvre, principalement afro-descendante et métisse. Mais la champeta ne peut être considérée indépendamment des conditions socio-historiques et socio-économiques de son existence : nous nous appuierons sur les travaux du sociologue de Barranquilla Orlando Fals Borda, sur les approches épistémologiques de l'anthropologue féministe Rita Segato et sur les questionnements des activismes décoloniaux féministes et antiracistes (Curiel, Espinosa), tous issus du Sud global.
Mots-clés : Champeta, Féminisme, Antiracisme, Colombie, Cartagena de Indias
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