Les dessins réalisés par José Robledano Torres pendant son séjour dans les prisons franquistes entre 1939 et 1942 constituent un exemple exceptionnel des possibilités de l'acte comme exercice de témoignage et d'expression de la violence. Ils offrent un accès privilégié à la mémoire de la défaite républicaine (fig. 1) et intègrent d'un projet artistique cohérent qui fait l'objet du présent travail, dans lequel nous analyserons les aspects qui donnent un sens au corpus, en réinterprétant l'œuvre de Robledano dans son ensemble avec les dessins de la prison en son centre. Un parcours qui va de ses premiers pas d'illustrateur jusqu’aux timides velléités de remémoration et de réintégration de sa figure dans l'imaginaire public à l’époque contemporaine.